21.02.2024

Aujourd’hui, quand on fait le choix de reprendre un cours échoué, on abandonne aussi sa note précédente. Si l’examen se passe moins bien la deuxième fois, c’est la dernière note qui est conservée malgré tout. À l’initiative d’un directeur de section, la Conférence des Directions de Section (CDS) a voté pour la création d’un groupe de travail qui réfléchirait aux points pour et contre d’un tel changement. 

Composé de directeurs de section, membres de l’AVPE et deux représentantes étudiantes de l’AGEPoly, un groupe de travail a été formé pour réfléchir à si cette idée est réalisable. Pour nous, ce changement permettrait de reprendre des cours, parce qu’ils nous intéressent et que l’on veut combler nos lacunes, sans avoir la pression d’un examen où l’on pourrait moins bien performer. 

Pour faire ceci beaucoup de problèmes se posent. Premièrement, il faudrait changer plusieurs ordonnances, ce qui prend non beaucoup de temps et ce n’est en rien anodin! Ensuite, cette possibilité engendrerait inévitablement une augmentation du nombre d’étudiant·e·s dans les cours, notamment en première année. Ceci aurait entre autres un impact sur la charge de travail des services centraux de l’EPFL, ainsi iels y sont plus réticent·e·s. De même, pour l’école, l’ambition est de noter une amélioration des étudiant·e·s, et cela n’a pas de sens d’accepter que l’on fasse moins bien à la deuxième tentative, malgré le stress que ces examens pourraient engendrer. Effectivement, comme nous parlons ici de deuxième tentative, celle-ci vient avec une charge émotionnelle plus lourde qu’un examen habituel, puisque l’étudiant·e se trouve en situation d’échec. Cependant, pour les juristes de l’EPFL, ceci n’est pas un argument suffisant pour changer les lois qui régissent l’école. En revanche, tout le monde s’accorde pour dire que les échecs définitifs causés par une moins bonne note à la deuxième tentative, sont regrettables et ne devraient pas exister. La possibilité de garder la meilleure note en cas d’échec définitif et de passage à la conférence des notes est totalement abandonnée, puisqu’elle ne garantit pas le principe fondamental de l’égalité des chances. 

Ainsi, le chemin est encore long mais nous continuons d’avancer, discuter et négocier. Courant mars, la direction de l’EPFL décidera de passer ou non le projet en consultation.