18.11.2023

Chaque semestre, une rencontre entre la direction de l’EPFL ainsi que l’ensemble de la représentation estudiantine a lieu. La représentation estudiantine pose des points à l’ordre du jour via la CERES, i.e l’organe réunissant une personne étudiante représentante de sa section.

1. Respect, harcèlement et perte de confiance (Martin Vetterli)

Point posé par la CERES :

Suite à l’article du Temps publié le 13 septembre dernier, les étudiant·e·s sont perplexes, attristé·e·s et déçu·e·s. Ceci amène une perte de confiance en les procédures en place aujourd’hui mais aussi une incompréhension face au silence de l’École. 

Le système actuel du RCO et du TSN met l’accent sur la désescalade des cas mais n’admet pas suffisamment de soutien pour les victimes.

Nous demandons une prise de position publique de la part de l’EPFL concernant les faits évoqués dans l’article du Temps, une réforme du processus de sanctions pour qu’elles soient décidées par une commission représentative et une révision du cahier des charges et une augmentation des ressources allouées aux enquêtes externes pour qu’elles soient effectivement en charge de la protection des membres de la communauté EPFL.

Professeur Vetterli a reconnu qu’il reste du travail à faire sur la communication en matière de respect et harcèlement sur le campus. 

Sur la requête de la commission extérieure, la réponse était que les décisions ne sont pas prises par une personne seule (la présidence de l’EPFL) sans discussion, mais seulement après consultation de diverses entités.

Il n’y a pas eu de commentaire sur la question des ressources allouées aux enquêtes externes.

2. Santé mentale, charge de travail (Kathryn Hess Bellwald / Pierre Dillenbourg)

Point posé par la CERES :

La dégradation de la santé mentale des étudiant·e·s est une problématique qui nous inquiète. Effectivement, au vu des résultats du sondage du semestre passé, la santé mentale des étudiant·e·s mérite de l’attention. Face à ces données, nous nous questionnons sur l’impact de la charge de travail sur cette  dernière. 

Le point de l’inadéquation de la charge de travail par rapport aux crédits ECTS a été remonté il y a 2 ans, le principe du « 1 crédit = 2h par semaine » faisant que le travail durant la période des révisions n’étant alors pas comptabilisé. Rappelons qu’un crédit ECTS représente 25 à 30h de travail.

Nous demandons un audit externe sur la charge de travail au sein de l’EPFL par classe, la comparant avec d’autres universités à commencer par l’ETHZ, ainsi qu’un outil quantifiant la quantité de travail moyenne d’un·e étudiant·e par section.

Professeure Hess présente le rapport de l’enquête santé mentale et bien-être menée en 2022, [lien ici]. Des résultats il est possible de tirer un épuisement et une santé mentale globale qui sont dans le rouge, avec de grandes variations selon les sections et le genre. Divers groupes de travail ont été lancés sur les questions émanant du rapport, dont l’un sur l’éducation.

Professeur Dillenbourg trouve que c’est plutôt une bonne idée d’essayer de quantifier, trouver des chiffres, pour comparer au moins avec l’ETHZ. Prof. Hess évoque d’autres mesures pour la santé mentale comme l’instauration prochaine d’une pause qu’il serait possible de prendre durant ses études.

Les consultations psychothérapeutiques ont ensuite été discutées suite aux posts récents sur PayeTonEPFL, entre autres thèmes dont la formation des assistant·e·s étudiant·e·s, la méthode d’évaluation des examens, la future semaine de pause en automne, etc.

3. Examens différés et consultations (Pierre Dillenbourg)

Point posé par la CERES :

Suite à la dernière réunion, nous étions optimistes quant à l’annonce du projet sur les examens différés et de la proposition du groupe de travail. Où en est l’avancement du dossier ? Quels sont les freins qu’il rencontre ?

Quant aux consultations de copies, nous demandons à ce que les copies soient envoyées par e-mail assorties de l’énoncé, du barème et du corrigé de l’examen en amont des séances de consultation, avec la possibilité de poser des questions durant d’éventuelles consultations en présentiel sur le campus de Lausanne.

Il y a un groupe de travail composé de représentant·e·s étudiant·e·s (AGEPoly) ainsi que de profs se penchant sur ces deux questions. 

Pour les examens différés, les solutions qui seront trouvées seront probablement spécifique à chaque étape du cursus EPFL, ainsi que de la possibilité ou non de changer le format d’un examen (i.e passer d’un écrit à un oral par exemple).

Pour les consultations, les discussions en sont encore au stade préliminaire, mais un bon nombre des demandes estudiantines ci-dessus ne semblent pas poser de débat.

4. Budget éducation (Jan Hesthaven / Pierre Dillenbourg)

Point posé par la CERES :

Le semestre dernier, la direction et les décanats ont été consultés sur le sujet, affirmant que le budget pour l’éducation dans chacune des facultés ne serait pas diminué cette année. Ce n’est manifestement pas le cas : dans certains cours, moins d’heures d’assistanat sont payées, et les heures du mentorat sont diminuées de plus de moitié.

Quels sont les plans concernant le budget de l’éducation en vue des coupes budgétaires ? 

Professeur Dillenbourg dit que pour les assistant·e·s étudiant·e·s, une enveloppe de 600.000 CHF a été trouvée, qui sera répartie sur 2 ans aux sections nécessitant plus de budget pour l’assistanat estudiantin.

En ce qui concerne le mentorat dont l’activité rémunérée a été diminuée à 6 semaines ce semestre, Daniel Chuard dit que le projet initial des sections était de l’arrêter complètement. La CERES (ensemble des délégations de section) et la direction de l’EPFL se pencheront sur l’utilité et le(s) rôle(s) de l’organe.

Enfin, concernant les fonds des coachings de sections, Professeur Dillenbourg demandera aux sections de ne pas les couper, comme il commence à arriver en section CGC par exemple.

5. Cybersécurité (Rafael Corvalán)

Le point n’a pas été posé par la représentation estudiantine mais par la direction.

La prudence a été préconisée en ce qui concerne les mails de phishing. Aussi, l’information que Gaspar et Tequila seront bientôt remplacés a été donnée.

6. Projet Coupole, Esplanade et RLC (Franco Vigliotti)

Le point n’a pas été posé par la représentation estudiantine mais par la direction.

Diverses annonces :

7. Modèles de restauration et prix des repas (Franco Vigliotti)

Point posé par la CERES :

À la dernière réunion représentation-direction, la rédaction de deux rapports, l’un sur l’internalisation de la restauration et l’autre sur l’étude de la grille des prix a été évoquée. Quels constats ressortent de chacun de ces deux rapports ? Les prix sont encore estimés élevés par la communauté estudiantine.

Aujourd’hui, nous remarquons que l’offre de la restauration est en général composée de moins de plats végétariens que d’autres. Nous pensons qu’il faudrait inverser cette tendance. D’autant plus, nous demandons une augmentation de la diversité de l’offre de plats végétariens, la plupart des plats végés proposés étant encore des pâtes et les plats végétaliens faisant encore souvent défaut sur les menus.

Il est d’abord rappelé que l’Epicure est devenu un lieu de travail. La question du manque de prises à l’Epicure a été soulevée et devrait être prise en charge prochainement.

En ce qui concerne la réévaluation des prix, une nouvelle grille tarifaire devrait entrer en vigueur à la rentrée 2024, revoyant un peu les prix à la baisse. L’internalisation ou pas des cafettes aurait un effet négligeable sur les frais de fonctionnement de la restauration à l’EPFL selon le rapport en question.

Diverses autres questions ont été soulevées, comme la possibilité ou non de se resservir (qui s’est avérée être une obligation contractuelle des points de restauration), les changements des menus en cours de service car un plat présenté sur l’application EPFL Campus aurait été écoulé, etc.